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![]() | Dauphine, A709 |
L’intensification et la fréquence accrue des aléas climatiques exercent une pression croissante sur les mécanismes d’assurance et de réassurance. En 2023, les sinistres climatiques ont coûté 6,5 milliards d’euros en France, faisant de cette année la troisième plus coûteuse pour le secteur. Selon les projections de la Caisse Centrale de Réassurance, le coût des dommages climatiques pourrait augmenter de 23 % d’ici 2050, voire de 47 % à 85 % en tenant compte de l'évolution des valeurs assurées. Au-delà de l’augmentation de la probabilité d’occurrence du risque, la concentration croissante des richesses exacerbe l’ampleur des pertes potentielles, remettant en question la viabilité même de certains mécanismes d’assurance et de réassurance. Face à des aléas climatiques de plus en plus systémiques et corrélés, certains principes assurantielles clés, comme la mutualisation et la diversification sont mis à l’épreuve, posant la question des conditions de fonctionnement d’un outil de financement historiquement fondé sur la dispersion des sinistres.
Plusieurs questions émergent :
- Jusqu’où l’assurance et la réassurance peuvent-elles absorber les pertes liées au changement climatique ? Comment adapter les modèles actuariels et les conditions d’assurabilité face à des risques en forte évolution ?
- Comment garantir la pérennité de la mutualisation dans un contexte de risques de plus en plus concentrés et corrélés ? Faut-il repenser la régulation, les mécanismes de partage des risques ou la création de nouveaux instruments de couverture ?
- Quel rôle pour l’assurance et la réassurance dans l’adaptation des infrastructures et des actifs exposés ? Comment intégrer plus efficacement la prévention dans les stratégies assurantielles ?
Intervenants :
- Laurent Boussu, Directeur – Risques, Assurance & Contrôle Interne, Groupe Servier
- Frédéric Durot, Managing Director Global P&C, Diot-Siaci
- François-Xavier Hay, Directeur des Investissements & Gestion Actif Passif, Caisse Centrale de Réassurance
Ce débat sera modéré par Angelos Souriadakis, Fondateur et Senior Partner, Cabinet Kea Ylios.