Auteur(s) |
Eric BROUSSEAU |
Type de publication | Article |
Référence | Annales des Mines, n° 18, Juin 2022 |
La donnée n’est pas un bien collectif pur qui pourrait ressortir d’un régime de partage généralisé. Elle n’est pas non plus un bien se prêtant aisément à l’organisation d’un système efficace d’échange marchand. Sous ces deux régimes cardinaux d’organisation de leur circulation, la diversité et la granularité des données disponibles donneraient lieu à des gains en efficacité très inférieurs à leur potentiel. Telles sont les raisons pour lesquelles il convient de dépasser une approche purement « réglementaire », en prenant en considération les relations entre producteurs et utilisateurs de données, et l’éventuelle intervention d’intermédiaires qui peuvent, de manière neutre, fournir des services allant du traitement technique des données à la fourniture de services issus de leur analyse. Il convient cependant de veiller à ce qu’alliances ou intermédiaires n’abusent pas de la position centrale qu’ils peuvent occuper.