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Un peu partout dans le monde, les opérateurs mobiles ont commencé à déployer la 5G. La cinquième génération de services mobiles promet une augmentation significative de vitesse (jusqu'à 1 Gb/s) et des réductions de latence permettant d’envisager le développement d'applications cruciales comme les véhicules autonomes ou la distribution intelligente d’énergie. La 5G devrait aussi ouvrir la voie à un Internet des Objets plus vert.
Diverses études chiffrent à plusieurs milliards de dollars les impacts de la 5G et soulignent une contribution significative à la croissance. Dans le même temps, son déploiement nécessite des investissements importants dans l'ensemble de l'écosystème concerné. En particulier, les opérateurs mobiles devront acquérir du spectre additionnel (y compris le spectre mm-Wave) et densifier leurs réseaux. La demande pour les nouvelles applications 5G demeurant incertaine, ces investissements ne sont cependant pas garantis dans le court-terme. A l’attentisme potentiel des opérateurs viennent s’ajouter les restrictions récentes sur l’utilisation d’équipements provenant de «fournisseurs à haut risque» qui pourraient retarder davantage le déploiement de la 5G et en augmenter le coût.
Dans ce contexte, un certain nombre de questions réglementaires et politiques se posent, notamment les suivantes :
• Que pourraient faire les pouvoirs publics pour réduire le coût de déploiement de la 5G et stimuler la demande pour celle-ci ?
• Le modèle existant de 4 opérateurs déployant leurs propres réseaux et concurrents pour les mêmes clients restera-t-il viable dans un monde 5G ?
• Les enchères restent-elles la meilleure méthode d'attribution du spectre pour la 5G ?
• Le développement d'Open-RAN (système ouvert) contribuerait-il à réduire les coûts et à contrer l'impact d'une concentration plus élevée sur le marché des fournisseurs ?
Ces questions et d’autres encore ont été abordées lors de cette conférence par trois intervenants :
- Pierre-Jean Benghozi | Directeur de recherche au CNRS et Président de la Mission d'Evaluation du Plan France Très Haut Débit
- Lénaïg Catz | Cheffe de l'unité des marchés mobiles, ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes)
- Philippe Béguin | Directeur des affaires réglementaires, Orange
Le débat a été animé par George Houpis | Directeur du pôle Télécommunications du cabinet Frontier Economics.